Elevage Cocker

Trafic de chiens

Thème principal du dernier numéro du Consommateur d'Alsace : le commerce illégal des chiens, peu connu mais répandu. La SPA de Strasbourg apprend que certains chiots , vendus très cher, meurent peu après d'une maladie fulgurante. Les cas isolés du début se multiplient. Un peu plus tard l'histoire se répète : des acheteurs se rendent dans un magasin d'animaux, y dénichent le chien de leur rêves. Un chiot de race, qu'ils paient parfois plus de 5000frs. Les clients ne s'étonnent pas de n'avoir reçu aucun papier certifiant la race du chien. Ce que l'on appelle le papier " LOF ". Peu après, l'animal tombe malade. Malgré les soins, il meurt. Au magasin où fut acheté le chiot, on propose de remplacer l'animal le plus vite possible… A la SPA, on est convaincu qu'il s'agit d'un trafic français ou étranger. Le but de ce commerce : vendre en fonction de la demande des chiens fabriqués " à profusion " à des prix avoisinant 6000frs.

Article paru dans les Dernières Nouvelles d'Alsace.

Le martyre de 43 chiots

  • Une camionnette transportant dans un faux plancher 43 chiots et un chat de race a été interceptée près de Strasbourg par les douanes. 28 animaux étaient morts. Les services vétérinaires ont demandé à la SPA " qui refuse " d'euthanasier les survivants.

 

Achetés en Slovaquie

  • Le chauffeur, un acheteur- revendeur d'animaux domestiques de l'Eure âgé de 34 ans, dont l'identité n'a pas été révelée, a déçlaré qu'il revenait de Slovaquie où il avait acheté ces animaux entre 700 et 1000F. L'importation des chiots de moins de trois mois (non vaccinés) est prohibée à titre absolu, a précisé l'administration des douanes qui poursuit ses investigations pour déceler d'éventuelles traces de passages antérieurs de ce commerçant. Celui-ci a été remis en liberté par le parquet de Strasbourg, qui se réserve le droit d'engager des poursuites en fonction des résultats de l'enquête. Les quinze chiots et le chat encore vivants ont été confiés dans la nuit à la société protectrice des animaux de Strasbourg. Ils ont été immédiatement pris en charge et soignés. Mais, dans la matinée, l'émotion est montée d'un cran. " La direction des services vétérinaires nous a demandé d'euthanasier ces chiots " a expliqué le président de la SPA de Strasbourg, Yves Cabel, " ce à quoi nous nous opposons pour des raisons éthiques. Nous ne sommes pas un abattoir.

C'est la loi !

  • Dans l'après-midi, la position de la direction des services sanitaires. qui dépend du ministère de l'Agriculture, n'avait pas changé: 'Pour des raisons sanitaires majeures, la SPA doit euthanasier ces animaux. S'ils ne veulent pas, nous passerons par le préfet. C'est la loi ! Nous pouvons être exposés à des animaux porteurs de la rage. " En fin d'après-midi, le président de la SPA campait, lui aussi, sur ses positions. Cette affaire pose, de manière plus large le problème du trafic et de la vente des animaux. Nous nous battons depuis des années contre les trafics de chiens venant de l'étranger, achetés à des prix dérisoires et revendus très cher en France ", explique Marie-Rose Gaasch. de la SPA Strasbourg. Des chiots de race, tels que ceux retrouvés, sont vendus sur le marché entre 3000F et 8000F. Selon le président de la SPA Strasbourg il existe en Belgique en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas des fermes d'élevage intensif de chiens et de chats de race. Et en France, regrette-t-il, des personnes peu regardantes sur la morale pour les vendre.


Une camionnette transportant 43 chiots de race dont 28 étaient morts de déshydratation et un chat, a été interceptée vers 0h30 dans la nuit de jeudi a vendredi, par la brigade de surveillance des douanes, à la frontière entre Rheinau (Allemagne) et Gambsheim, au nord de Strasbourg. Ces petites boules de poils (dalmatiens, cockers, shi-tzu, caniches, teckels, boxers blancs...) étaient cachés sous les sièges de la fourgonnette, dans un espace de 15cm de haut. Les douaniers ont été alertés par des aboiements.

 

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